Samedi 10 février, Anna Foa donnera une conférence sur l'antisémitisme au Maschio Angioino. Une réflexion au-delà des schémas idéologiques particulièrement nécessaire en ce moment historique.
En réponse aux sollicitations du Président de la République Mattarella et de la sénatrice Liliana Segre, l'initiative de la Fondation Valenzi vise à approfondir les raisons de l'antisémitisme actuel et croissant, en particulier après le pogrom du 7 octobre 2023 contre Israël et avec le conflit Israël-Hamas en cours.
Une conférence d'une historienne autoritaire comme Anna Foa peut mettre en lumière les différents types d'antisémitisme qui se sont succédé dans le temps : antisémitisme religieux, antisémitisme biologique et, aussi, les éléments d'antisémitisme présents dans les cultures de gauche.
Des schémas culturels et politiques, présents par exemple en Russie soviétique, se sont sédimentés pendant longtemps et persistent bien au-delà de la fin des équilibres bipolaires. La conférence sera complétée par des interventions ciblées, bien que informelles, de chercheurs et, bien sûr, du public.
On pense donc à une réflexion globale qui, partant des différentes formes d'antisémitisme qui se sont succédé dans le temps, se concentre sur les raisons et les types d'antisémitisme après la Shoah, la naissance de l'État juif d'Israël, l'émergence de la question palestinienne, la longue durée du conflit arabo-israélien.
La crise moyen-orientale, avec son apport de haine et de violence, a fait resurgir du phénomène de l'antisémitisme, qui, aujourd'hui comme hier, se nourrit de clichés et d'une vision déformée de l'histoire.
Dérivation de sous-cultures qui résistent au temps et à la raison, de véritables «entrepôts de haine, jamais vidés de leur marchandise toxique», comme les a récemment définis Liliana Segre.