Mercredi 20 mars, deuxième journée d'événements du Festival Queer de Naples avec quatre rendez-vous incontournables. Les festivités débutent à 11h00 au Centre d'Études sur le Théâtre napolitain, méridional et européen, avec l'atelier de dramaturgie Play List – Musique de Chambre, dirigé par Domenico Ingenito. À 17h30, au Théâtre Nuovo, le cinéma sera à l'honneur : début avec une rencontre mettant en vedette le réalisateur Simone Bozzelli, organisée par Mario/Marylou Di Martino (producteur culturel et directeur artistique) et suivie de la projection du film Patagonie, réalisé par Bozzelli et interprété par Andrea Fuorto, Augusto Mario Russi, Elettra Mallaby, Alexander Benigni.
À 21h00 en Salle Assoli, place au très attendu groupe Nina’s Drag Queens (Alessio Calciolari, Gianluca Di Lauro, Lorenzo Piccolo, Ulisse Romanò), avec Nina’s Radio Night, premier spectacle créé par la compagnie, une aventure enjouée et futuriste qui combine numéros de variété et structure théâtrale, science-fiction des années '70, soap opera, espionnage et mystère, interviews impossibles et chansons inoubliables. Ensuite, la Soirée Spaccatacchi des Nina’s dj-set, une sélection musicale pour faire vraiment danser tout le monde.
L'atelier de dramaturgie Playlist – Musique de chambre est conçu comme une occasion de rencontre entre différentes écritures coexistant dans le même lieu. Le cadre est un hôtel imaginaire où chaque dramaturge est invité à travailler sur une chambre individuelle et à raconter ce qui pourrait se passer dans un espace aussi restreint, sans possibilité de sortie. Dans chaque chambre, les personnages écoutent une chanson. Que se passe-t-il dans une chambre d'hôtel pendant qu'on écoute de la musique ou qu'on la fredonne ? Que se passe-t-il dans cette chambre qui ne permet pas aux personnages de sortir ? À quel moment choisissons-nous de leur donner la parole ? La restitution, prévue le 24 mars en Salle Assoli, sera la lecture des matériaux produits pendant l'atelier.
Le film Patagonie raconte l'histoire de Yuri, un jeune homme enfermé dans une vie sans éclats par une tante qui le traite comme un enfant et qui trouve en Agostino, un vagabond encore jeune d'esprit mais déjà homme, l'élan pour s'échapper et laisser derrière lui une cage de trop d'amour et un ennuyeux village de la côte abruzzaise. Recruté comme assistant par Agostino, animateur de fêtes d'anniversaire pour enfants, il monte dans son camping-car et commence une vie nomade. Sur les routes du centre de l'Italie, entre une cigarette, un joint et un CD qui se bloque, un rapport ambigu naît entre Agostino et Yuri, fait de récompenses et de punitions et la promesse d'un voyage au bout du monde, en Patagonie. Mais avant, il faut travailler, gagner de l'argent. Sinon, comment partir ? Cependant, c'est toujours Yuri qui travaille le plus, surtout lorsque Agostino éteint le camping-car dans un village où la fête ne s'arrête jamais au son de la techno. Ainsi pour Yuri, la Patagonie devient de plus en plus lointaine. La relation avec Agostino devient de plus en plus claustrophobique, comme les parois de ce camping-car.
Le spectacle Nina’s Radio Night est né au sein du Théâtre Ringhiera. Après de nombreuses expériences d'happenings spontanés, liés à la vie du théâtre et à ses festivals, le groupe ressent le besoin de créer un spectacle proprement dit, qui puisse être «exporté». Le point de départ de l'histoire est la fascination pour les grandes divas du passé, ici incarnées par la Radio. Nous sommes en 2222 et cela fait des siècles que les radios n'existent plus : la communication passe par d'autres canaux et la dictature de l'image a réduit au silence toutes les fréquences. Un groupe de DJ courageuses, amoureuses de cet instrument oublié, défie le temps et la terrible menace d'une police anti-radio orwellienne, captant et retransmettant des traces sonores du passé, qui naviguent encore dans l'éther. Et pour ne pas se faire découvrir, il faut une idée : celle de déguiser la transmission clandestine en spectacle théâtral.
Soutenues par la générosité d'un philanthrope sans visage – le mystérieux Aristide Priscilla – entre reliques de toutes sortes et réinterprétations modernes des vieux classiques de ce qui fut autrefois la Radio –, les conductrices nostalgiques et rebelles guideront le public à la redécouverte du charme ancien de l'imagination. Ensuite, les Nina’s seront également les protagonistes de la Soirée Spaccatacchi : un dj-set sans exclusion de talons, entre grands classiques de la disco-music, revival, rock, électronique et remix de tout «genre». Une fête drag, pop et colorée, avec les Nina’s aux platines.