Hommage aux agents pénitentiaires victimes de la criminalité organisée

La maison d'arrêt de Benevento a été nommée en mémoire de l'agent de police pénitentiaire Michele Gaglione, en service au Centre pénitentiaire de Naples Secondigliano, qui le 7 août 1992 fut victime d'un attentat alors qu'il rentrait chez lui en voiture. Celle de Vallo della Lucania (Salerno) portera le nom de l'appointé des agents de garde Alfredo Paragano, tué par la camorra le 12 février 1982. L'Association Nationale Police Pénitentiaire en a fait l'annonce. 'L'assassinat de Michele Gaglione fut un acte de la criminalité organisée pour tenter d'adoucir le traitement envers les détenus soumis au 41 bis', rappelle Donato Capece, président national de l'Anppe. 'Gaglione, vingt-sept ans d'Avella, avec un collègue également agent de police pénitentiaire, rentrait en voiture lorsqu'ils furent victimes d'une embuscade à Secondigliano. Cet assassinat, apprit-on des repentis, fut commis pour tenter d'adoucir la ligne de conduite des agents pénitentiaires envers la camorra.' Paragano était en service à Poggioreale G. Salvia et le 12 février 1982, libre de service, près de son domicile à Arzano 'fut mortellement blessé par des coups de feu tirés par des inconnus depuis une voiture. 28 ans après sa mort, la matrice camorristique du crime sera confirmée. Alfredo mourut à quelques pas de sa famille, sur le trottoir de la petite paroisse du quartier, sous une croix de fer forgé. Ce matin-là, il était désarmé, car étant en congé, il avait laissé son pistolet de service dans l'armurerie de la prison.' Capece applaudit aux décrets, signés par le chef de l'administration pénitentiaire Giovanni Russo : 'Se souvenir est important et, malheureusement, dans notre pays continue à manquer une culture de la mémoire', conclut-il.