L'autonomie différenciée «serait immédiatement désastreuse pour les régions fragiles du pays, mais à moyen terme, elle le serait également pour l'Italie dans son ensemble. Une loi égoïste et à courte vue qui brise l'unité du Risorgimento en la fragmentant en de nombreuses petites patries, avec de graves problèmes de coordination. Les écarts augmenteront et il y aura des répercussions préoccupantes sur les recettes fiscales. Nous rejetons fermement cette hypothèse d'autonomie, espérant qu'il y aura un changement de cap dans le processus parlementaire, car le destin des citoyens italiens ne peut pas dépendre du code postal»
C'est ce qu'a déclaré Vito Fusco, maire dem de Castelpoto, lors d'un focus sur le sujet promu par le «Centre d'études du Sannio»; dialoguant avec lui, le secrétaire de la Lega de Benevento, Alberto Mignone. Fusco a exprimé ce qu'il considère comme les critiques du projet de loi Calderoli «qui conduirait à une sécession de fait du sud du pays du reste du pays et finirait par réaliser, avec quelques décennies de retard, l'ancien rêve léguiste», d'autant plus «dans un contexte historique qui pousse vers des politiques diamétralement opposées à celles de l'autonomie».
Le premier citoyen, à propos de la crainte d'un durcissement supplémentaire des inégalités sociales et économiques, a expliqué : «Déjà aujourd'hui, les dépenses pour les services sociaux et d'assistance des communes du Sud sont égales à 66 euros par habitant par rapport à une moyenne nationale de 132 et de 184 euros dans le Nord-Est. Le projet léguiste, chiffres à l'appui, détermine une fragmentation évidente et irréparable de matières et secteurs stratégiques tels que la santé, l'environnement, l'énergie, les infrastructures, l'éducation et bien d'autres encore».