Procès majeur sur les violences à la prison de Santa Maria Capua Vetere

Il carcere di Santa Maria Capua Vetere
Il carcere di Santa Maria Capua Vetere
jeudi 11 avril 2024, 18:22 - Dernière mise à jour : 19:45
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Le grand procès sur les violences survenues dans la prison de Santa Maria Capua Vetere le 6 avril 2020 continue, avec 105 accusés parmi les agents de la police pénitentiaire, les fonctionnaires du Département de l'administration pénitentiaire (Dap) et les médecins de l'Asl de Caserte en service dans la prison et presque 200 parties civiles, presque tous détenus à l'époque des faits.

Mais le récit choquant de coups de poing, de coups de pied, de coups de matraque et d'insultes ne correspond pas toujours à des preuves et des reconnaissances de la part des accusés.

Les victimes continuent de rapporter à la barre des témoins ce qu'elles ont subi, comme le ghanéen de 33 ans Seth Owusu, qui parle de coups et d'insultes à caractère raciste. Les récits doivent cependant être confirmés par des vidéos ou des reconnaissances photographiques; et c'est là, à l'épreuve des faits, que souvent les témoignages se révèlent imprécis, soit à cause du temps écoulé depuis les faits avec une mémoire qui est moins forte, soit parce que les victimes restent vagues et ne désignent pas les agents par leur nom et prénom, comme dans le cas d'Owusu et d'autres témoins entendus lors de ces dernières audiences; ou parce qu'ils sont contredits par les défenseurs des accusés surtout à travers les images vidéo.

C'est le cas du témoin Giuseppe D'Ambrosio, des Pouilles, qui a reconnu hier en cour plusieurs agents, tous accusés, qui l'auraient battu et insulté, en particulier Pasquale De Filippo, Angelo Bruno, Nicola Falluto, Michele Vinciguerra, Francesco Merola. D'Ambrosio a rapporté qu'il était incarcéré au quatrième étage, où il n'y a pas de caméras, et qu'il a été sorti de sa cellule vers 15 heures, qu'il a descendu quatre volées d'escaliers jusqu'aux promenades au sous-sol, mais les images montrées par les défenseurs des accusés l'ont filmé descendant les escaliers du troisième au premier étage peu après 17 heures, deux heures après l'heure indiquée par le témoin; de même pour l'accusé Bruno, il est apparu, comme l'a démontré l'avocat Mariano Gaudio, qu'il n'avait pas de casque et de matraque comme l'avait rapporté D'Ambrosio.

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