Témoignage d'un détenu sur les violences subies dans la prison de Santa Maria Capua Vetere

Il carcere di Santa Maria Capua Vetere
Il carcere di Santa Maria Capua Vetere
lundi 26 février 2024, 21:44 - Dernière mise à jour : 21:51
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«Quand je vois deux ou trois gardiens s'approcher de ma cellule, même aujourd'hui, je suis paralysé par la peur : depuis le jour des passages à tabac, à cause des nombreux coups que j'ai reçus, je ne peux plus uriner debout». Ce sont les mots du témoin Vincenzo Baia, partie civile dans le maxi-procès pour les violences commises contre les détenus de la prison de Santa Maria Capua Vetere le 6 avril 2020, qui compte 105 accusés, dont des policiers pénitentiaires, des fonctionnaires du Département de l'administration pénitentiaire (Dap) et des médecins de l'Asl de Caserte. Baia, toujours incarcéré pour vol, est contraint de s'arrêter pendant l'interrogatoire alors qu'il est interrogé par les procureurs Alessandro Milita, Daniela Pannone et Alessandra Pinto ; le choc est trop grand pour ce qu'il a vécu ce 6 avril il y a près de quatre ans.

Baia dit aussi reconnaître l'agent Stanislao Fusco, accusé, comme celui qui l'a violemment battu au bureau des matricules de la prison. «Il m'en a donné beaucoup et m'a arraché la barbe, puis quand avec 7-8 autres agents ils sont venus dans ma cellule, il s'est tenu à l'écart parce qu'il savait ce qu'il avait fait»; l'avocat de Fusco, Angelo Raucci, lui reproche qu'après les faits, "vous avez raconté que votre barbe a été arrachée dans le couloir par un autre agent, pas au bureau des matricules".

"Ma barbe a été arrachée plusieurs fois, et toujours par le même agent" se corrige Baia, qui raconte ensuite : "Au rez-de-chaussée du département Nilo, je me suis retrouvé face à une marée d'agents, et j'en ai pris beaucoup, et de l'un en particulier - reconnu dans l'accusé Giacomo Golluccio - un coup de pied à l'estomac"; le témoin explique aussi que "seul un agent m'a aidé, celui qui m'a accompagné à la cellule d'isolement dans le département Danube"; en salle d'audience, le témoin indique l'accusé Michele Vinciguerra, et le procureur Milita lui fait remarquer que "après les faits, quand vous avez été entendu, vous avez indiqué l'agent Angelo Bruno, qui est complètement différent de l'accusé indiqué aujourd'hui". "Alors je me suis trompé" répond Baia, "mais celui qui m'a sauvé est seulement le policier indiqué aujourd'hui". 

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