Toponymie et dialecte de Naples: un patrimoine à découvrir

Napoli, «dialetto e toponomastica»: al Musap il penultimo incontro della rassegna «Incontri sul dialetto»
Napoli, «dialetto e toponomastica»: al Musap il penultimo incontro della rassegna «Incontri sul dialetto»
vendredi 3 mai 2024, 12:59
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C'est en 1792 que Ferdinand IV de Bourbon donna une première organisation officielle et systématique à la toponymie napolitaine. Ce n'est là qu'une des mille découvertes que l'on pourra faire en participant à « Dialecte et toponymie », le huitième et avant-dernier rendez-vous des « Rencontres sur le dialecte », organisées par le Comité pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine linguistique napolitain et par la Fondation Campanie des Festivals. Lundi prochain, le 6 mai à 16 heures, au MUSAP-Fondation Cercle Artistique Polytechnique ETS à Palais Zapata, la professeure Marina Castiglione, le docteur Umberto Franzese et l'architecte Franco Lista proposeront une réflexion sur la toponymie comme témoignage historique et linguistique, guidant également le public dans un tour imaginaire des rues de Naples, où, tout comme dans chaque localité, derrière chaque nom se cache une histoire à raconter, dans une relation intime entre le vécu et les lieux. Une véritable incarnation qui résiste souvent au temps et aux nouvelles dénominations. Le navigateur des émotions nous accompagnera donc vers des destinations connues, dont nous ignorions peut-être les suggestions : de la toponymie archéologique (Anticaglia, Ponti Rossi) à celle faisant référence à des rues et architectures historiques (Porta Nolana et Porta Capuana, Poggioreale, La Duchesca et Corso Vittorio Emanuele, considéré comme la première rocade de la ville), jusqu'à arriver au Vomero pour faire une découverte vraiment significative. Ce fut une Commission communale, présidée par Bartolommeo Capasso, secrétaire un jeune Benedetto Croce, qui nomma en 1890 les principales rues et places du célèbre quartier collinaire aux artistes napolitains les plus connus, choisis parmi les peintres, sculpteurs, architectes et musiciens. Voilà donc que de via Luca Giordano on arrive à via Scarlatti, on fait un petit détour par via Cimarosa, puis à gauche dans la place dédiée à Vanvitelli et on continue vers via Bernini. Sans oublier Stanzione, Solimena, Palizzi, Pitloo, Altamura, Alvino, Gemito et bien d'autres encore. Non moins intéressante est la toponymie qui se réfère aux caractéristiques physiques du lieu (Arenaccia, Lavinaio, Argine, Cavone), à la présence d'arbres et de leurs fruits (Pignasecca, Noce, Olivella et la montée Infrascata, l'actuelle Salvator Rosa), aux usages et curiosités (Pazzariello, Scassacocchi, Ferze, Chiavettieri), mais aussi à la prostitution et à la débauche (Cerriglio, de l'homonyme taverne où fut agressé et défiguré Caravage, Belledonne a Chiaia et l'encore plus explicite Cavallerizza). Bref, il y a de quoi ne plus jamais passer à côté d'une plaque de rue, voyageant dans un passé qui est encore présent, à la recherche d'une identité à transmettre dans le futur. Dans un tissu urbain peut-être différent, mais capable de conserver les mêmes racines.
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